4°/ Douleurs au poste de travail :
Identification :
Toute posture, aussi idéale soit-elle, devient inconfortable après un certain temps. Ceci se traduit par des douleurs articulaires et/ou musculaires dans les épaules, les bras, les mains, le cou, le dos et les jambes.
On appelle troubles musculo-squelettiques (ou TMS) l’ensemble des douleurs situées au niveau des articulations, elles peuvent concerner les tendons et leurs gaines, les nerfs, les muscles. Les muscles et tendons touchés sont essentiellement ceux de la nuque, des épaules, de la région lombaire, des poignets et des mains.
Ces troubles peuvent être dus à une posture statique et à des gestes répétitifs pendant
de longues périodes.
Douleurs du dos
La position assise est contraignante pour le dos par augmentation de la pression exercée au niveau des disques lombaires. Les contraintes sont augmentées lorsque l’on adopte de mauvaises positions à son poste de travail : Ecran placé trop haut, jambes croisées, dos penché en avant ou arrondi, avant-bras ne reposant pas sur le plan de travail…Elles peuvent entrainer des douleurs à tous les niveaux du rachis : cervical, dorsal et lombaire.
Quelques préconisations simples et de bons sens pour éviter ces douleurs :
Régler correctement son siège et s’asseoir au fond.
Garder les épaules relâchées.
Eviter de coincer le téléphone entre l’oreille et l’épaule (préféré l’utilisation d’un casque).
L’installer à droite pour le droitier et à gauche pour le gaucher.
Reculer le clavier pour que les bras reposent sur le bureau : clavier éloigné du bord de la table de 10 à 15 centimètres.
Respecter l’angle de confort des poignets : les mains doivent être dans le prolongement des bras.
Penser à rapprocher la souris et à nettoyer régulièrement la bille.
Reposer les pieds bien à plat par terre ou utiliser un repose-pied le cas échéant.
Utiliser la fonction de basculement du dossier qui assure une bonne irrigation et un apport en oxygène aux membres et évite la fatigue musculaire.
Les ambiances de travail :
L’ambiance lumineuse
L’éclairement au poste de travail dans un bureau doit être au minimum de 250 lux.
Les travaux de bureau, nécessite un niveau d’éclairage de 500 lux surtout lorsque l’activité nécessite l’utilisation de supports dynamiques (écran) et passifs (papier).
Dans les couloirs, les escaliers et autres zones de circulation, on pourra se contenter d’un niveau d’éclairement de 100 à 300 lux.
L’aménagement global de l’environnement de travail doit associer le repos régulier du regard en permettant de fixer des objets cibles à environ 2,50m.
L’ambiance acoustique
Dans les locaux où l’activité principale consiste en communications verbales, le niveau acoustique continu équivalent ne doit pas dépasser 45 dB A dans les locaux de bureaux (sans activité principale de communications verbales) le niveau acoustique continu équivalent ne doit pas dépasser 50 dB A.
Plus l’activité est complexe, plus le bruit a des effets négatifs sur la performance, la mémorisation, le stress.
Exemples de niveau acoustique en dB A : moto 90, automobile 80, Aspirateur 70, machines à laver 50, conversation à voix basse 20.
L’ambiance thermique
Dans un bureau comprenant des activités sédentaires, sans déplacements corporels importants, les valeurs suivantes sont recommandées :
• Température sèche de l’air comprise entre 22 °C et 26 °C.
• Humidité relative comprise entre 40 % et 70 %.
• Vitesse d’air inférieure à 0,25 m/s.
• Renouvellement d’air de 25 m3/personne/heure.
La fatigue oculaire
Travailler devant un écran plusieurs heures d’affilée, peut entraîner une fatigue visuelle (douleur des globes oculaires, rougeurs, picotements, maux de tête).
Cette fatigue sera d’autant plus marquée que l’utilisation du poste de travail est peu ergonomique.
Tous ces symptômes disparaissent avec le repos.
Surveillance médicale :
Il n’existe pas de pathologie spécifique de la vision liée au travail sur écran mais cette activité peut être révélatrice de défauts visuels ignorés (myopie, presbytie, astigmatie, hypermétropie) le dépistage de ces anomalies repose sur les examens visuels pratiqués régulièrement lors des visites médicales ou réalisés lorsque des symptômes oculaires apparaissent.
Un syndrome est fréquent lors du travail sur écran : le syndrome de l’œil sec caractérisé par un manque de larmes avec sensation de brûlure ou d’irritation.
Il est favorisé par :
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Le port de lentilles
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La rareté des clignements des paupières devant l’écran
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La position haute du moniteur
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La climatisation
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L’utilisation de larmes artificielles améliore le confort visuel.
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Pour éviter la fatigue visuelle :
Placer l’écran à la distance recommandée 50 à 70 cm des yeux.
Eviter les reflets : l’écran est traité d’origine, il faut l’incliner si les plafonniers s’y reflètent.
Le filtre anti reflet ne constitue une solution que lorsqu’on ne peut maîtriser les reflets autrement.
Eviter les contrastes trop importants en plaçant les écrans perpendiculairement à la fenêtre.
Si ce n’est pas possible fermer les stores dont les fenêtres sont équipées.
Régler luminosité et contraste de l’écran.
Un affichage sur fond clair est moins fatigant qu’un affichage sur fond sombre d’autant plus que les données sont écrites sur fond clair.
Utiliser éventuellement un porte-document pour diminuer les mouvements oculaires.
Quitter l’écran au moins 5 minutes toutes les heures et regarder au loin.
Nettoyer régulièrement l’écran et les verres correcteurs.
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